Demain, le juge va communiquer sa décision.
Je me dis que si il ouvre le dossier, j'ai une chance, je me dis que si il se base sur ce qui a été dit, j'ai encore perdu.
Car il est facile de mentir oralement, les preuves sont écrites.
Je vais essayer de décrire comment je me sens, à vif, c'est le premier terme qui me vienne, je me sens à vif, cela résume bien ce mélange de douleur, de peur, de colère et l'angoisse de l'étape suivante, apaisante ou terrifiante.
Je suis au bout de ma propre torture mentale. Je m'auto-noie dans mon verre d'eau.
J'ai perdu le nord et le sud et tous les trucs entre les deux.
Je ne sais pas ce que je vais faire si j'ai encore perdu. Je ne sais vraiment pas.
Dans deux heures, je vais rentrer chez moi et je vais jouer, dessiner ou que sais-je, je vais afficher un sourire et essayer de profiter du moment, de me concentrer sur l'essentiel: la santé, l'amour etc...
Cette nuit quand ma gorge sera trop serrée pour que je me sente respirer correctement, quand mon cœur va s'emballer et mon cerveau s'affoler, je sais que je vais essayer de rester calme et immobile, que je vais penser à ma respiration (inhale, exhale, inhale, exhale oui en anglais souvenir de mon prof de yoga).
Ce que j'espère à ce jour, c'est un peu de paix.