Le 13 juillet (si ma mémoire est bonne), nous avions des places de concert pour Werchter Classic. L'affiche me plaisait beaucoup. Keane (que j'avais raté en Novembre) et son "If only I don't bend and break, I'll meet you on the other side, I'll meet you in the light" que j'ai du écouter en pleurant des centaines de fois; Santana "Oye como va", merveilleux et finalement Bruce.
Nous sommes arrivés vers 17h, Santana s'en donnait à coeur joie. Nous étions trois (enfin il y en avait des milliers d'autres) mais j'étais accompagnée d'Olivier et de mon papa (j'ai résolu le problème des cadeaux, je lui offre des places de concerts et les Cds de l'artiste que nous irons voir ensemble, il adore ça et j'aime partager ces moments avec lui...).
Donc Santana, super! Les hommes boivent de la bière, je carbure à l'eau, Olivier raconte des idioties, Papa rit tout le temps, je gigote en rythme.
Keane ensuite, nous mangeons des frites, assis par terre, les hommes continuent à boire de la bière et à papoter, je gigote toujours, il fait bon, la musique me plait, je suis heureuse. On appelle la maison pour avoir des nouvelles d'Oscar confié aux parents d'Olivier pour la soirée.
Nous participons aux différentes attractions, on se fait prendre en photo, je mange une glace, ils boivent des bières etc...
Je suis choquée de voir une maman avec sa poussette et une petite gamine d'un an, heureusement la gamine a un casque mais quand même, je trouve que ce n'est pas un endroit pour un enfant.
Bruce commence à chanter, il dégage une énergie incroyable, il descend de la scène, va dans le public, s'amuse avec lui, chante des chansons à la demande, c'est formidable, mais je n'y suis plus, je commence à m'énerver, je dois me concentrer pour regarder la scène, pour ne pas gacher le moment, le temps me semble long, très long, j'ai envie que le concert soit fini, je veux rentrer chez moi, Oscar me manque. Je constate que mes mains font ce geste que j'ai quand j'essaie de me calmer, je suis devant eux, je ne me retourne pas, je ne veux pas qu'ils me voient, je me dis qu'Oscar va bien, qu'il est entre de bonnes mains, mais je me sens comme un junkie en manque, il me faut ma dose, un snif dans son cou, l'entendre respirer, le voir, le serrer dans mes bras, ça commence à me démanger. Papa dit alors "Encore une chanson et on y va". Je me retourne, j'ai un immense sourire (zut, il m'a échappé celui-là). Bruce chante la chanson suivante, elle se termine enfin, je n'ose pas me retourner, si je m'écoutais je me mettrais à courir pour le rejoindre plus vite (ce qui en fait serait con, vu que je cours mal, je serais essoufflée et finalement, je perdrais du temps pour essayer de faire revenir l'air dans mes poumons... mais je m'égare). Nous quittons le site du festival, Bruce commence à chanter ses classiques, je m'en tape, je l'entends quand même et puis je me rapproche de mon fils, je marche vite, plus vite que tout le monde. Je me réjouis de quitter le festival avant tout le monde, j'évite les bouchons). Je conduis calmement mais j'ai toujours un oeil sur le GPS qui me dit que je m'approche de ma destination. Nous arrivons enfin à la maison, pour que je puisse me garer directement, papa nous laisse sa place de parking. Il a l'air heureux, je le suis aussi, de la soirée et d'être rentrée. Oscar dort dans son lit, tout va bien, mon coeur s'apaise, je n'ai même pas besoin de me précipiter pour aller le voir. Je prends le temps de parler encore un peu.
Je vais finalement me coucher et comme tous les soirs, je vais le voir avant de rejoindre ma chambre, ouf, il va bien, il respire, il est là, ouf, je peux aller me coucher. Tout va bien, j'ai réussi à le laisser et j'ai passé une bonne soirée.