Fin décembre, afin de bien commencer l'année et de donner à mon corps l'opportunité de retrouver la forme (et d'en perdre quelques autres), je me suis inscrite au club de sport.

Le club de sport a toujours été pour moi, l'équivalent de l'enfer sur terre, entre les bombasses en collant, les profs stéroidés et l'odeur rance des vestiaires, je ne savais que choisir (l'abstention!)

Cette année, je me suis inscrite dans le club le plus posh de la ville (qui est aussi le plus proche de mon lieu de travail): l'Aspria.

C'est propre, c'est aéré, les serviettes sont fournies, il y a une piscine merveilleuse et le prix est à l'avenant.

Je vais donc nager de temps en temps et je fais du yoga le vendredi midi.

A la base, le yoga me semblait être un truc de bobos; à la recherche de leur moi intérieur, entre deux thés.

Je ne comprenais pas non plus, pourquoi, chaque fois qu'un de mes amis se mettait au yoga, il se sentait obligé de me montrer les différentes postures (toutes plus ridicules les unes que les autres, avec des noms franchement drôles. genre: le chien ou le salut au soleil).

Cependant, comme ma condition physique est loin d'être idéal, je trouvais que commencer par le spinning ou une séance de cardio était l'équivalent d'un ticket d'or pour les urgences, j'ai opté pour la version douce.

Le yoga se pratique pieds nus, avec un haut et un bas (confortables). On commence par une minute de respiration, ça détend, et ça aére l'esprit, on enchaine sur les classiques: Salutation au soleil et chien (comme je vous le dis), les postures suivantes varient, on termine toujours par quelques minutes de détente absolue, couchés sur le petit tapis.

Je n'ai jamais eu mal à un cours de yoga, pourtant il y a bien un effort physique pendant le cours, l'objectif n'est cependant pas mis sur la performance, mais sur l'équilibre, la concentration est portée sur les sensations. Je viens de terminer ma quatrième séance et je me sens plus dénouée qu'avant, un peu comme si je réapprenais à utiliser mon corps, dans la douceur.

En conclusion: depuis 1 mois, j'ai moins mal au dos, je respire mieux et après chaque cours, je suis beaucoup plus sereine. Je vous recommande l'expérience.

Samedi, sur l'invitation de M-E, nous allons voir un spectacle d'impro. Une première pour moi.

Evidemment, nous sommes arrivés en retard (j'avais faim, pas moyen de me faire décoller sans me nourrir au préalable). Le spectacle avait déjà commencé. On anous a remis une planchette avec une grille de Bingo.

Dès que les applaudissements ont retenti, nous sommes rentrés dans la salle presque comble. M-E était là.

Le principe est simple.

Un bingo avec une machine à boules, un tirage avant chaque impro. Les spectateurs qui ont le numéro tiré lèvent la main (si ils sont braves, ne la lève pas, si ce sont des chochottes dans mon genre), l'un des trois comédiens vient réjoindre la personne et lui pose quelques questions. C'est sur base des réponses que se fera la prochaine impro.

Ma préférée:

- Le comédien: quel genre de musique aimez-vous ou n'aimez-vous pas?

- celle qui avait le bon numéro: je déteste l'opéra, mais par contre j'adore le Slam...

Ils ont donc slamés une histoire d'amour à la "Romeo et Juliette rencontre Diams un soir en banlieue", pendant que le troisième se lançait dans des faux airs d'opéra. Merveilleux de spontanéité. Bien fait. Hilarant.

Le premier spectacteur qui a , le premier, sa grille complète gagne un cadeau (dans ce cas, un resto pour deux).

J'ai ri, j'ai passé une excellente soirée, j'ai été impressionnée par la performance et c'est avec plaisir que je retournerai.

Pour plus d'info sur la compagnie Tadam et les prochains spectacles: http://www.tadam.be/-Bingo-.html

Prix du billet 12€ et ça les vaut largement (en comparaison d'un billet de cinéma, pour voir un film qui ne sera même pas bon).

Il y a beaucoup de choses qui ne riment pas avec libido, cancer et procréation par exemple.

On a testé le premier et je peux vous certifier que ce n'était pas un bon plan, on teste le second et ce n'est pas le nirvana non plus.

Mettons quelques points sur les i: en période d'ovulation, pour optimiser ses chances, il est recommandé d'essayer tous les deux jours, pendant 5 jours.

En rentrant à 22h après un cours de photo soporofique, je peux vous assurer que je ne suis pas d'humeur légère.

l'exercice devient alors obligatoire et n'a plus rien de charmant.

Bref, pour tenter de mettre un peu de douceur dans cette histoire, nous avons opté pour le massage (t)antrique.

Que les âmes sensibles se rassurent, je n'ai pas perdu ma culotte pendant la session et le seul a avoir posé les mains sur moi est O.

Quand j'ai commencé à me renseigner sur internet, je suis tombée sur des instituts qui semblaient davantage se rapprocher d'un bordel que d'un centre de massage. On peut choisir sa masseuse ou son masseur sur photo, avoir des options en couple avec un couple de masseurs ou en individuel (monsieur va dans une autre pièce avec sa masseuse). No way. Je suis jalouse comme une tigresse et pudique comme une vieille nonne, ce n'était pas pour moi.

Une amie nous a renseigné un monsieur, psychologue de formation qui donne des cours de massages et qui m'a t-elle assuré, ne me toucherait jamais. Le fait qu'il ait un âge respectable rend la démarche plus facile également. Et je confirme.

Nous sommes arrivés dans cette jolie maison, il nous a acceuillit, nous avons pris un café en discutant des objectifs et de nos craintes (enfin les miennes) et O. et moi avons été passer un pagne/paréo dans la salle de bain.

Nous avons commencé par masser le dos, je massais celui de O, ensuite il massait le mien. Ensuite le torse, les bras et les jambes (inclus mains et pieds) pour terminer par la chevelure.

Je n'ai jamais été mal à l'aise. Je me suis sentie très relaxée, sereine, confiante.

J'ai vraiment aimé m'occuper d'O. de la sorte, je n'avais jamais passé une vingtaine de minutes à m'occuper de ses grands pieds ou à masser les doigts de sa main, j'ai trouvé cela très tendre.

Nous avons pris rendez-vous pour une deuxième séance. La formation complète pour un couple prend 5 séances. Chaque séance dure 4h.

Nous sommes repartis de là, main dans la main, souriants et détendus. Je le recommande ne fut-ce que pour apprendre à prendre le temps de s'occuper de celui/celle qu'on aime...

Hier, O, ma meilleure amie, son papa et moi avons été passer la soirée à Anvers pour assister au concert de Paul Mc Cartney.

J'avoue que j'y suis allée davantage pour l'occasion (se donner une chance de le voir une fois en concert) que parce que je suis une vraie fan. J'avais un peu écouté le dernier album sur iTunes sans être vraiment convaincue. J'espèrais que ce concert ne lui serait pas dédié. J'ai eu de la chance.

Contrairement à l'habitude, il n'y a pas eu de première partie (ou alors nous sommes arrivés bien trop tard pour les voir), le sportpaleis était plein comme un oeuf, je n'y avais jamais vu autant de gens (et après U2, Fleetwood Mac ou Santana, j'avais quand même des points de référence).

Nous avons retrouvé C. et J. à Anvers, O et moi avons craqué pour Wagamama et C et J pour des sushis dans le sushis bar d'à côté. J'étais fatiguée, malade, un peu stressée d'être en retard gna gna gna.

Nous sommes arrivés au SP à 20h30, après nous être un peu perdu, mais où sont les places geel??? et avoir rencontré mon pharmacien au bar, nous avons enfin trouvé nos places. Pas les meilleurs, pas les pires, un compromis acceptable.

Nous avons un peu attendu. Pendant ce temps, des écrans présentaient des petits films avec les beatles, paul, dans un style qui m'a fait penser à Yellow Submarine. Ensuite une immense guitare est apparue sur les écrans et c'est là que Paul est rentré sur scène.

Plus je vois des chanteurs expérimentés (Paul, 70 ans en juin), plus j'apprécie cette aisance qu'ils ont sur scène, cette capacité à rebondir, à rester zen, certes c'est moins spontané que Benabar, mais c'est 100% pro.

Paul a un visage ridé mais une attitude de gamin, sous les traits de cet homme, on retrouve le beatle des années 60. Les mêmes gestes, la même démarche, la même voix avec le ton joyeux qui l'accompagne. Paul est un potache dans l'âme.

Ses interventions étaient en néerlandais. Parfois difficile à comprendre mais le geste était là et toute la salle (Francophones comme flamands) a ri de ses efforts.

Il a commencé par une chanson que je ne connaissais pas (Jet) et ensuite une chanson des Beatles, une chanson de son nouvel album et hop une autre des beatles...et puis les wings, et les beatles, les beatles, les beatles.

3 heures de bonheur, 40 chansons et un Paul qui reste frais comme un gardon, il ne transpire pas, ne boit pas et reste joyeux et dynamique tout le long du concert.

Il n'en manquait pas une: Hey Jude, Eleonar Rigby, Let them In, Let It be, Yesterday, Get Back, Yellow Submarine, l'émouvant blackbird, l'hommage à John, l'hommage à Georges avec Something qu'il commence au Yukulélé, Live and Let die avec un show de feux d'artifices et de flammes...

Ce qui était extraordinaire, c'était que tant les "vieux" que les jeunes (j'y ai vu des  15-20 ans) connaissaient tout le répertoire, certains fans ont passé le concert debout, les bras en l'air.

J'ai été vraiment heureuse de partager ce moment avec O., j'espère que dans 10, 20 ou 30 ans nous parlerons encore de ce moment partagé.

Cette photo vient de : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120329_001

Cela fait maintenant plus de 3 ans que je partage la vie de O. On ne peut pas dire que notre relation ait été un long fleuve tranquille. Cependant, malgré, tout nous sommes restés ensemble, non pas parce que c'était la chose la plus facile mais parce que malgré les différences, les disputes et les drames, c'est toujours auprès de lui que j'ai envie d'être, pour me réjouir ou pour pleurer.

Dans un livre lu récemment, l'un des personnages, utilise l'expression "je crois que tu as trouvé ta maison" en parlant à sa compagne de leur relation qui commence. Je crois que c'est ce que ma relation avec O. représente pour moi: Home.

Quelqu'un avec qui je me sens en sécurité, avec qui je peux être moi-même, qui sera là pour m'épauler ou me faire redescendre les pieds sur terre.

Lors de ma première séance de EMDR, j'ai noté que c'est au moment où je parlais de notre rupture de juillet que je n'avais plus pu contenir mes larmes.

Je m'amuse cependant à me souvenir des critiques que mes "copines" faisaient de lui : il n'est pas pour toi, il est trop "brut", trop rustre, pas assez cultivé etc... (je tiens juste à signaler que je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme moi, ensuite c'est un simple constat, par rapport à la moyenne mondiale, je fais partie de la catégorie cultivée, aucune gloire à cela, j'ai fait des études pour gagner le trivial pursuit...) et je m'amuse encore plus en me souvenant que ces critiques venaient d'une célibataire...comme quoi, les conseilleurs ne sont pas les payeurs...

Ce soir, O. rentre de son voyage en Tchéquie et j'ai hâte de le voir, de le serrer dans ses bras, de m'amuser de ce qu'il me racontera, de le regarder du coin de l'oeil et de me sentir bien juste parce qu'il est là.