Me revoilà sur le joyeux marché du travail.

Première interview hier.

Bien. Suis tombée dans les embouts, le bus qui était juste devant moi a eu un pseudo accident, je trouve enfin la bonne rue, je me gare, je porte évidemment des chaussures qui me tuent les pieds, je constate que je suis garée à l'autre bout de la rue, je cours parce que je suis en retard, il pleut et je n'ai pas de parapluie, je marche dans une flaque, mon pantalon est tout mouillé, je râle, je cours toujours, j'arrive devant le batiment. Porte close, pas de sonnette, j'appelle ma copine Céline pour qu'elle retrouve le numéro de teléphone du gars, j'appelle, ils viennent m'ouvrir la porte, j'ai 30 minutes de retard...

Pour parfaire le tout, j'ai dû me moucher pendant l'entretien... bien évidemment, le mouchoir était dans mon manteau qui était à l'autre bout de la pièce...

Pas demain que j'aurai un boulot...

Tomber malade parce qu'il l'était...

Tousse tousse

Moi, c'est clair, c'est Georges...

Pahtétique... résolument pathétique...

Voilà le résultat d'un an de harcèlement moral.

Un an à me faire traiter comme une conne. Le plus dingue c'est que je n'avais même pas réalisé que le problème venait de lui (mon patron), je croyais être la personne la plus stupide de l'univers.

J'ai essayé d'en rire, j'ai essayé de l'affronter mais bon on ne devient pas une rebelle en quelques mois, on ne quitte pas son éducation de fille de bonne famille non plus... J'ai essayé de ne pas le prendre personnellement, j'ai essayé de me protéger et un matin, j'ai craqué. Pas que ce qu'il me disait était pire que la veille ou la semaine précédente mais simplement, je ne pouvais plus, me faire battre mentalement par quelqu'un. Heureusement, il était midi, j'ai attendu calmement (ou du moins en apparence) qu'il termine sa petite litanie, j'ai pris mon manteau et je suis sortie, dès que j'ai atteint l'asceneur, je pleurais...

Finalement j'ai été presque surprise quand la responsable des ressources humaines me l'a expliqué. Ce matin là, j'étais la troisième personne à aller la voir pour lui signaler que la vie dans cette entreprise est impossible.

Des trois personnes, deux sont en arrêts maladie pour cause de depression causé par le harcèlement moral et la troisième a demissionné.

Dans mon cas, la responsable des ressources humaines m'a conseillé de chercher un boulot ailleurs parce que mon patron est tout puissant, qu'on ne le virera jamais et qu'il ne changera jamais...

Depuis, entre les moments de rage, de tristesse profonde et de pseudo-desespoir où je me dis que je vais tomber dans l'alcool et la luxure, je cherche du boulot.

Dès que j'ai un stock d'idées droles, je reviens...