Hier, suite à une défaillance technique, mon train est arrivé avec 25 minutes de retard et les trains intermédiaires ont été supprimés. (Joie 1)
Le train était donc bondé. (Joie 2).
Cependant, j'ai eu de la chance, j'ai trouvé une place assise sans devoir raconter mes histoires d'uterus (car franchement, je n'ai pas envie de partager ça avec n'importe qui... mais je m'égare).
Le wagon se remplit.
Quelques malheureux doivent rester debout.
Parmi eux, une femme.
Et là, je m'attends à ce que dans un wagon d'une centaine de personnes, un homme se lève et propose de lui céder sa place.
j'attends encore.
Rien. Personne.
La galanterie a-t-elle vraiment disparu?
En en discutant avec Olivier, il me disait que peut-être que l'homme était aussi fatigué ou avait subi un traitement médical qui le rendait plus faible... peut-être effectivement, l'un ou l'autre mais certainement pas tous.
Selon Olivier, c'est le résultat de l'égalité des sexes. Je me demande de quelle égalité on parle, de celle qui fait qu'à postal égal les femmes gagnent moins, mais que cependant, elles sont plus diplômées, s'occupent des enfants (après les avoir portés), font les courses et s'occupent du ménage? Est-ce pour perdre la galanterie, que nous avons obtenu tout cela?
Par expérience, je sais que si je reste debout dans un train une demi-heure, j'en sortirai fatiguée, je sais que si Olivier le fait, il sortira frais comme un gardon et pourtant, cette simple remarque, ce petit bout de conscience de l'autre ne change rien. Les messieurs restent assis et les femmes ne demandent rien.
Si la galanterie, c'était simplement cela, faciliter les choses à quelqu'un de moins fort physiquement. Je tiens la porte à l'homme d'entretien encombré de ses outils, je cède ma place à l'enfant qui voyage ou à la dame âgée, je m'écarte pour laisser passer les gens pressés ou les encombrés. Suis-je galante?
Je n'attends pas la révérence ni le baise-main mais simplement un peu de considération d'un être humain vers un autre...