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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 15:07

kinesio.jpg

 

Tout commence par une offre Groupon et le souvenir d'un récit d'une collègue qui m'avait vanté l'expérience.

Je m'inscris me disant que si ça me fait juste un petit peu de bien, ce sera déjà ça de gagné et mis à part quelques euros, je n'aurai pas grand chose à perdre.

 

Première séance: "Surprises". L'endroit m'étonne un peu, c'est une salle de sport à usage individuel, je ne savais même pas que ça existait. Un jeune homme charmant m'accueille.

La vingtaine, , souriant, on dirait un acteur de Berverly Hills (le premier, le seul, l'unique...). On commence par une sorte d'état des lieux, il me demande ce qui me stresse le plus pour l'instant et je ne sais pas trop quoi lui répondre: le cancer, les fausses couches, le burn out... je ne sais pas.

 

Il ressent beaucoup de colère chez moi, je me cache derrière mes sourires et mon humour mais ça ne ne l'empêche pas de voir ce que j'essaie de cacher, je vais mal, je ne parviens plus à gérer tout cela, au secours. Il m'étonne par la maturité de ses remarques. Je pleure comme un veau, je me sens pathétique, dieu que je déteste m'éffondrer devant des inconnus, encore pire.

 

Nous commençons alors les manipulations. Je suis couchée sur le dos sur une table de massage, habillée mais sans chaussures. Je vais vraiment avoir du mal d'expliquer ce qu'il fait, ça ressemble à du vaudou chic, il manipule comme un kiné très doux, prend le poul toutes les 20 secondes et bouge ma jambe droite comme si il faisait "enter" après chaque manipulation. Je me laisse faire, je me laisse porter par les images qui défilent dans ma tête, je m'étonne de cet univers coloré : "mais que vient faire ce cheval en plastique rouge dans mon cerveau..."

 

Au fil de la séance, mes mains moites sèchent, la température de mon corps baisse, je suis beaucoup plus calme. Il ne parle presque pas, juste une fois pour me demander de penser à ce que je vis de pire, je pleure, je sanglote, je suffoque, je lui dis que je ne veux plus vivre, il me demande à quoi cela me servirait "A pas grand-chose, je suis bien d'accord mais je n'en peux plus de souffrir..." il reprend ses manips, je me calme, je m'apaise. J'ai froid. La séance se termine en douceur, je suis chamboulée mais apaisée. Je me fais penser à une bouteille d'Orangina qu'on vient de secouer (sinon la pulpe, elle reste en bas), j'ai vraiment froid, je suis fatiguée. Il m'explique qu'il a rééquilibré mes énergies, qu'il a senti que tout tournait en rond dans mon cerveau sans porte de sortie, qu'il a travaillé là-dessus. Je sors de là, sereine et déterminée à prendre une autre séance.

 

Deuxième séance: "la paix". Les séances sont espacées de trois semaines pour permettre au corps et à l'esprit de se remettre de ses émotions. Durant ces trois semaines, j'ai cru que j'avais fait une seconde fausse couche, j'ai paniqué sur l'absence d'un médicament pour le contrôle de cancer, j'ai appris que ma belle-soeur était enceinte pour la seconde fois, j'ai pleuré deux ou trois rivières et j'ai commencé la préparation de mon fameux contrôle cancer. D'un point de vue strictement émotionnel, je n'ai pas chômé. Nous parlerons pendant longtemps, de ce qui me fait peur, de ce qui me stresse. Du lien entre les émotions et les maladies. Du fait de se comparer aux autres. De mon manque de confiance en moi assorti d'un tempérament de kamikaze qui me fait systématiquement choisir ce qui me met le plus en danger, de ma relation avec O., de ce qu'il faut chercher et de ce qu'il faut laisser tomber, du bonheur d'arrêter toute forme de thérapie, de pouvoir enfin tenir debout toute seule... Nous passons ensuite à la phase de manipulation. Le pouls, la jambe "enter", les images dans ma tête, le corps qui s'apaise, l'envie de dormir, le froid.

A la fin de la séance, il m'annonce qu'il a progressé sur la colère et le mécontentement. Je ne sais pas trop comment il voit ça et je ne comprends pas trop ce qu'il fait pour ne pas dire pas du tout mais depuis cette séance, j'ai retrouvé le sommeil et j'ai passé cette semaine stressante sans larmes et sans drames, ce qui est tout à fait merveilleux.

 

Je vais donc poursuivre les séances.

 

B Healthy - Edgar Chenut

Avenue Emile De Mot 22
1000 Bruxelles

 

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 15:03

Clean.

Le résultat a été confirmé ce matin. Je suis clean.

Prochain examen de contrôle en Mai 2013.

ouf. Je respire, je pleurerais bien de joie, de soulagement, de souffrances évitées, d'espoir aussi.

 

Il apparait également que la fausse couche 2 n'en était pas une mais un faux positif, cruel mais positif finalement.

 

Je pars à Cuba avec J. dimanche... je sens que je vais passer des vacances inoubliables...

 

olé.

 

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 11:36

Un fou rire de ces temps-ci, c'est précieux. Je partage avec vous...

 

 

 

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 10:19

Ces derniers temps, la vie n'est pas particulièrement joyeuse, un deuxième avortement spontané, un examen de contrôle de cancer qui approche, des vacances à Cuba probablement annulées, un burn out qui me laisse épuisée, vide de toute énergie et pire que tout, je me rends compte que j'ai oublié ce que c'était une vie normale, une vie où on ne passe pas son temps à serrer les dents en faisant le gros dos sous une enième mauvaise nouvelle.

 

Lundi, chez ma psy, j'ai pleuré un peu et parlé beaucoup.  Je me sentais paumée, comme si mon petit bateau dans mon verre d'eau agitée avait perdu son gouvernail. En rentrant chez elle, je n'avais plus aucune idée de ce que je pouvais faire pour m'aider, pour rendre ma vie plus douce, plus confortable, pour réussir à voir à nouveau ce qui est beau/bon.

 

J'avais expliqué à O. que je me sentais comme cet imbécile de Sisyphe, comdamnée à pousser vainement une pierre énorme, indéfiniment.

 

Quand, elle a simplement dit, que ce que je vivais était extrêmement dur et que j'étais courageuse.

J'ai répondu que je n'étais pas courageuse, que je n'avais pas le choix, nuance.

 

Et elle a expliqué que quelque soit la situation, je cherchais toujours la petite chose positive qui me permettait de tenir le coup. Il parait que ce n'est pas une attitude fréquente chez mes compagnons d'infortune.

 

Je me demande si tout cela n'est pas une bienheureuse déformation professionnelle. Mon métier consiste a gérer des emmerdes à longueur de journée, à anticiper les emmerdes, à imaginer le pire, à envisager des plans B, C et D.

Je me rends compte que je classe désormais mes ennuis privés en gérables VS ingérables. Il apparait également que ingérable n'existe pas, qu'il s'agit plutot de "beaucoup plus difficile à gérer", les notions de choix et d'abstention sont exclues du jeu.

 

Depuis, je retrouve un peu d'espoir, je viens d'apprendre que le médicament qui rendait mon examen de contrôle "gérable" était disponible, m'épargnant ainsi 6 semaines de torture physique et morale, je ne vais pas dire youpee, je vais dire "ouf", une bonne nouvelle enfin.

 

Alors oui, je dois reprendre la pilulle pendant quelque mois (les foetus n'aiment pas la radio-activité) et je vais encore avoir envie de me faire pipi dessus tellement je vais avoir peur, mais un pas à la fois, un temps pour chaque chose, et pour finir en bonne romaniste, je me dis, à l'instar de Camus, qu'il faut imaginer Sisyphe heureux... (mon dieu, je viens de gagner 1200 points de pétassitude).

 

 

 

 

 

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 17:23

Merveilleusement girly et 80's.

Morten (le chanteur du groupe a-Ha), que je trouvais beau comme un dieu quand j'avais 13 ans, sera en concert le 08/05 à l'AB.

 

J'espère que nous serons nombreuses à y aller...

Pendant ce temps, je me trémousse sur ma chaise de bureau en écoutant: "Take on me"

 

http://www.youtube.com/watch?v=djV11Xbc914

 

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 14:20

Instructif...

J'hésitais entre "rouvrir" et "réouvrir" et j'ai découvert ce lien.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Liste_de_fautes_d'orthographe_courantes

 

Une faute courante chez moi:

 

  • balade ou ballade (explications : une « balade » est une promenade, une « ballade » est une forme du lyrisme courtois du Moyen Âge ou un morceau de musique)

 

Cependant, il faut avouer que nous ne sommes pas des millions à avoir eu un cour de poésie du moyen-âge.

Ceci dit, dans la catégorie "ça n'arrive qu'à moi..." j'ai également suivi:

 

- poésie surréaliste en espagnol.( je me souviens de "Amada, flor de mi aburrimiento" pour "Mon aimée, fleur de mon ennui...")

- anthropologie de la société digitale

- Occitan

 

L'année prochaine, je commence Solvay.

 

Note pour l'avenir: Il faut vraiment que j'investigue cette passion masochiste pour les études.

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 16:30

Je ne savais pas, avant de tomber malade, il y a deux ans, que ce désir d'enfant était si fort chez moi.

Quand on m'a annoncé le cancer, je suis ressortie de l'hopital, toute seule évidemment (c'était un examen de routine) et sans avoir aucune idée de mes chances de survie.

Les mots tumeurs et cancer me glaçaient le sang.

 

Cette première nuit d'insomnie, je l'ai passée à me demander comment j'allais gérer (ça doit être mon côté chef de projet), la mort si elle était imminente, la douleur, la souffrance psychologique etc...

 

Etrangement, la mort ne me fait pas peur, c'est moche à dire mais globalement, de mon point de vue égoïste, ce sont ceux qui restent qui souffrent, moi je n'aurai plus à m'inquiéter.

La douleur me faisait plus peur, mais je pense que nous aurions trouvé des solutions.

 

Non, ce qui vraiment me faisait souffrir, c'était la perspective de ne pas avoir d'enfants. De ne pas aimer quelqu'un de cette façon-là. J'ai toujours regretté de ne pas avoir de frère ou de soeur, ces mots resteront à jamais vides de sens pour moi et même si il existe des millies de mots dont je ne connaitrai - j'espère- jamais la signification, frère et soeur, resteront un manque pour moi.

 

J'avais 34 ans. Pendant un an, il nous a été interdit d'essayer de nous reproduire, le traitement subi aurait eu des impacts négatifs sur le foetus. Cette année m'a semblé longue, je me sentais comme le joueur sur le banc de touche, condamné à regarder les autres jouer, de loin.

Notre première tentative, spontanée, s'est terminée au bout de quelques semaines. Un avortement spontané. un foetus non viable que mon corps dans sa grande sagesse a décidé d'expulser.

 

Notre seconde tentative a été encore plus rapide, mardi j'ai appris que j'étais enceinte, mercredi, je ne l'étais plus. Nous n'avons même pas eu le temps de fêter le nouvelle. Un faux positif? un long retard de règle ou un nouvel avortement spontané? Je ne sais pas et je ne le saurai jamais.

 

Encore une fois, ne pouvant rien faire de plus que d'aller consulter des médecins et attendre d'aller mieux, je me fais des films

Mille questions se bousculent dans ma tête: et si je ne pouvais jamais en avoir, est-ce que je serais heureuse dans l'adoption, est-ce que O me quittera? etc etc...et si c'était une maladie? ou la ménopause? ou ...

 

Aujourd'hui, je tente d'identifier ce que je peux déjà gérer, je vais procéder étape par étape, investiguer ce qui pose problème, suivre des traitements si il le faut, pleurer si je le sens, sourire quand je le sens aussi. Ne pas voir tout en noir, ne pas vivre au pays des Zibounours non plus, profiter du bon, assumer le mauvais...

 

Encore une fois, mes amis anglais m'offrent la conclusion, let's hope for "Third time lucky" beaucoup plus positif que le très français "Jamais deux sans trois"...

 

 

 

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 16:14

shadock.jpg

 

Deux echecs déjà, je me rapproche de la victoire...

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 14:34

C'était une journée de m. J'ai pleuré dans le métro, mal dormi et tralala et tralali.

 

Bref, j'ai gaspillé un peu de ma vie sur facebook et...

 

J'ai eu une mauvaise pensée qui m'a sauvé la journée (ou presque):

 

"Ha ha, la nouvelle copine de mon ex., elle est vraiment pas belle hahahahah" et oui, ça m'a mise de bonne humeur, enfin de moins mauvaise.

 

Rien de plus terrible que de se voir succéder par une bombe gentille et intelligente.

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 17:08

Trouvé dans un vieux post d'Armalite.

 

Quels sont vos deuxièmes prénoms?
Gérard et Angèle, nous étions destinés.

Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?
Février 2009.


Depuis combien de temps vous connaissiez-vous quand vous êtes sortis ensemble?
Quelques mois.


Qui a fait des avances à l'autre?
Peut-être moi…

 

Quel âge avez-vous?
Je viens d’avoir 36 ans, il en a eu 37 en décembre.


Laquelle des deux familles voyez-vous le plus?
Malheureusement, la sienne. Nombreuse et très présente…très très présente si vous voulez mon avis.


Quelle est la situation la plus difficile à gérer pour vous en tant que couple?
Mon cancer.


Etes-vous originaires de la même ville?
Non, je viens de Mons, ses parents habitent le Brabant Flamand.

Qui est le plus intelligent des deux?

Nous n’avons pas la même intelligence, je suis certaine qu’il répondrait que c’est lui alors que je suis persuadée que c’est moi.


Qui est le plus sensible des deux?
Moi. Résolument moi.

Où mangez-vous le plus souvent ensemble (hors de chez vous)?
au resto asiatique (cela varie en fonction de l’endroit où nous sommes).


Quelle est la destination la plus lointaine où vous êtes allés ensemble?
Chine.


Qui de vous deux a les ex les plus maboules?
Moi. Les siens sont aux abonnés absents.


Qui de vous deux a le plus mauvais caractère?
Je reprends la formule d’Armalite. « Je m'énerve plus vite. Il s'énerve plus fort. »

Qui de vous deux cuisine le plus?
Lui. Il rentre plus tôt à la maison.

Qui de vous deux est le plus maniaque?
Lui. Je suis la souillon du duo.


Qui de vous deux est le plus têtu?
Lui. Il gagne toujours sur les sujets importants, je fais semblant de l’emporter sur les broutilles.

Qui de vous deux mobilise la plus grande partie du lit?
Lui. Lui. Lui. Ou lui³ comme il dirait.


Qui de vous deux se lève le plus tôt?
Moi. En semaine et le week-end. Cependant, il lui arrive d’être appelé pendant la nuit et de devoir partir, ce qui ne m’arrive jamais.


Où avez-vous été pour votre premier rencard?
Dans une taverne près de l’université. Il m’avait proposé une soirée crèpes avec des amis. Ceci dit, comparé à la soirée scrable qu’on m’a un jour proposée, c’était carrément glamour. What is wrong with me ???

Qui de vous deux est le plus jaloux?
Moi. Lui, il fait semblant de ne pas l’être et il y arrive assez bien en général. Néanmoins, je ne suis pas celle qu’on appelle la nuit et qui part pour des heures. (L’homme est pompier).

Combien de temps votre relation a-t-elle mis pour devenir sérieuse?
Hum difficile à dire. En pratique ça l’a été rapidemment, dans ma tête il a fallu longtemps pour que je m’avoue que je l’aimais.


Qui de vous deux mange le plus?
Lui. Ceci dit, maintenant il fait régime (et moi pas) et il mange comme une souris (et puis se rue sur le chocolat, ce qui est fort amusant).


Qui de vous deux s'occupe de la lessive?
Chacun la sienne et les deux la lessive de la maison.


Qui de vous deux est plus doué en informatique?
Moi. Je travaille dans le domaine.


Qui de vous deux conduit quand vous êtes ensemble?
Lui. Je déteste conduire. Je fais souvent Bob. Il trouve que c’est une juste répartition des charges. Il conduit à l’allée et moi au retour.

 

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