Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 17:37

Aujourd'hui, la fille de deux ans d'un de mes collègues est morte.

Aujourd'hui, ma toute petite filleule de 15 jours tout rond est à l'hôpital sous oxygène pour une bronchiolite.

Aujourd'hui, j'ai pris rendez-vous chez une psy car je viens de comprendre ce qui m'empêchait d'avancer et rien qu'à l'idée de devoir en parler, d'expliquer tout ça, je sanglote comme une idiote dans mon bureau déserté

Mais demain est un autre jour.

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 11:49

Vendredi, j'étais en Team Building à Liège.

Je vous épargne les détails sur notre formation de la veille (long et pénible, un peu comme le domptage d'escargots).

Première activité: Skydive chez http://fly-in.be/

Le principe consiste à sauter sur une énorme soufflerie et s'envoler...un peu.

Alors, je vous le dis tout de suite, ça fait peur avant, on tremble au moment de se lancer mais c'est le pied. Une étonnante sensation de liberté et de montée d'adrénaline. Le premier saut a duré 75 secondes et pourtant, il m'a semblé que j'en avais bien profité, comme si j'avais vraiment vécu ces 75 secondes pleinement.

Le moniteur est resté avec moi pendant les deux sauts, pour le premier l'objectif était de me permettre de "voler" seule, pour le second, en se joignant à moi, il nous a fait monter bien plus haut. Enivrant, grisant, une très chouette expérience.

Nous avons mangé des boulets à la liégeoise au "Le dernier ragot", spécialiste de la chose. Petit bistro sans prétention, bon boulet, bonnes frites mais pourquoi nous installer à 11 sur une table de 8? Certes, on était là pour un team building mais un peu d'espace n'a jamais fait de mal à personne surtout que le restaurant n'était pas complet...

(il apparait qu'un boulet, c'est une grosse boulette...)

Nous quittons le restaurant pour rejoindre la voiture qui nous mènera à la prochaine activité surprise. En chemin, ma collègue Laurence, infirmière pendant 15 ans aux soins intensifs, s'arrête, se précipite vers une vieille dame toute blanche, la peau cireuse et crie "Qu'on la couche par terre". La femme avait fait un arrêt cardiaque, elle ne respirait plus. Nous étions dans la rue, au coin d'un café. Elle s'appelle Julienne, elle allait fêter ses 80 ans en décembre. Ce même jour, ma grand-mère fêtait ses 80 ans. Les mêmes cheveux gris, le même look (sauf que ma mamy a une passion coupable pour les chaussures à talons très hauts, contrairement à Julienne qui avait adopté une chaussure confortable). L'ambulance est arrivée rapidement, Laurence avait pratiqué le bouche à bouche pendant qu'un type faisait un massage cardiaque. Les pompiers ont pris le relais, on nous a donné des nappes pour faire une sorte de paravent autour de Julienne, j'ai tenu la nappe pendant ce qui m'a semblé être une éternité. J'attendais comme dans un ralenti interminable que Julienne se relève, qu'elle se mette à tousser, je regardais son fils hébété, qui était venu manger un petit bout avec sa maman et qui la voyait sur le pavé, la blouse coupée en deux, confiée à des inconnus qui disposaient des machines étranges autour d'elle.

Laurence a été admirable, elle a aidé les pompiers et quand elle n'a plus pu être utile, elle a rassuré le fils, expliquant chaque action des ambulanciers.

Julienne ne s'est pas réveillée, ils ont réussi à retrouver un rythme cardiaque mais rien de régulier. Le fils a donné des nouvelles à Laurence ce week-end, Julienne était en vie mais dans le coma.

L'ambulance a emporté Julienne et son fils et nous avons repris le chemin de la voiture. Laurence a expliqué ce qu'elle avait fait et pourquoi, Edith, Aude et moi, nous nous étions senties si impuissantes et tristes aussi. Tristes de constater qu'une vie ça peut s'arrêter comme cela, un vendredi ensoleillé, en terrasse.

Je me dis qu'à la place de Julienne, je serais ravie. Elle a terminé sa vie, près de son fils, en sirotant un café ou un verre de vin blanc, un jour de soleil. Grâce à Laurence, son fils a été rassuré et elle a été prise en main dès que possible.

Nous avons regagné la voiture dans un état de stress hallucinant, Edith conduisait, un jeune fou s'est presque jeté sous sa voiture en traversant au rouge, Edith a évité l'accident.

C'est dans un état de nerf déplorable que nous sommes arrivées en retard à l'activité suivante.

Un escape game chez http://getoutliege.be/fr/

J'étais ravie de tester un escape game depuis qu'Armalite nous en faisait les louanges sur son blog. Deux éléments ont cependant joués contre nous. Mon état mental proche de saturne ou de l'huitre pas fraîche, impossible de me concentrer sur les énigmes après l'épisode Julienne.

Et le fait que dans notre équipe, personne n'avait l'esprit de compétition.

Chacun a fait du mieux qu'il a pu mais il nous manquait le mentor, le dynamique, le convaincu, le grand gagnant.

Nous avons testé la Panic Room et n'avons pas réussi à résoudre l'énigme dans le temps imparti...

J'ai apprécié la créativité, la gentillesse de l'équipe qui prend visiblement beaucoup de plaisir à faire cela, le décor (et l'imagination qu'il a fallu pour mettre cela en place) mais j'ai regretté le fait qu'il soit impossible sans l'aide de la voix dans l'écran de résoudre l'énigme seuls.

Après cela, nous sommes rentrés à Bruxelles.

J'avais à peu près réussi à contenir mes émotions, une larme s'était échappée de mes yeux pendant que nous cachions le corps de Julienne avec une nappe, j'ai continué à parler etc mais une fois seule dans ma voiture, j'ai été submergée par l'émotion et j'ai sangloté pendant un heure dans le parking du Cora (quitte à le faire, autant le faire avec style, n'est-ce pas)? Après des courses pathétiques, j'ai rejoint la maison et j'ai trouvé la force d'appeler ma grand-mère d'une voix joyeuse. Nous avons ri au téléphone, nous étions le 09 Septembre 2016, elle avait 80 ans et jusqu'à présent, tout allait bien.

Bref, une sacré journée.

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 09:38
J'ai testé pour vous: la ludothèque d'Ixelles

Samedi matin, nous avons testé la Ludothèque de la commune d'Ixelles.

Située juste à côté de la bibliothèque dans la rue Mercelis, 13. C'est un endroit charmant.
Tout semble avoir été pensé pour permettre aux enfants (et aux parents) de passer un bon moment.

Un local à l'entrée est prévu pour déposer les poussettes, les vélos, les manteaux et les chaussures (on rentre en chaussettes).

Le local est de bonne taille, on ne s'y sent ni coincé, ni perdu et on peut avoir un œil sur son enfant à tout instant.

Ce que j'ai vraiment apprécié, ce que contrairement aux ludothèques que j'avais visité par le passé, ici, on a le droit de jouer. Sur les tables, on peut faire les puzzles ou tester les jeux de société.

Les jeux ont été rangés avec soin, les jeux de société sont classés par âge. Il y a plein de puzzles. La préférence a été donnée aux jouets en bois, aux déguisements, aux jeux d'imitations (cuisine, marchande...). On trouve aussi des bateaux pirates, des chevaliers, des vélos, des cochons à roulette, des grues et des camions de pompiers, des poupées, des trains Brio etc...

Je n'ai vu aucun machin affreux sonore qui ressemble vaguement à un robot. Ouf.

L'abonnement annuel coûte 10€. La location des jouets coûte entre 1€ et 2.5€ pour 3 semaines. Il est possible d'étendre la location une fois (par téléphone ou par email).

La ludothèque prête également des "Gros jeux" si l'on souhaite organiser une fête d'anniversaire par exemple.

Un chouette endroit où nous prendrons plaisir à retourner.

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 09:09
"Les mous" de Delphine Durand

C'est encore sur un conseil d'Armalite que j'ai emprunté "les mous" à la bibliothèque et ce fut une révélation, Oscar a adoré et moi aussi.

Le livre est superbe, drôle, coloré, intelligent et il permet de répondre enfin à la grande question: Mais qui sont les mous?

les mous sont: mous, ils aiment les gratouillis sous le menton, les chips et les câlins. Ils n'aiment pas être coupé en deux ou les niches pour chiens. Les mous peuvent porter un chapeau ou une ceinture (mais alors ils ressemblent à une cacahuète) par contre, ils ne peuvent pas porter de collier (sauf si ils décident de garder les bras tendus), ils boivent avec une paille sauf le mou à orteil (mais qui n'est pas très apprécié finalement).

Nous avons ri, nous nous sommes demandés si nous étions des mous, des non-mous ou des durs, si nous voulions nous aussi adopter un mou? (la réponse est évidemment oui), de quelle couleur il serait (bleu et méchu). Nous avons aussi dessiné des mous bref, nous avons vécu comme des mous et c'était vraiment bien.

il ne me reste plus qu'à trouver l'autre livre sur les mous: "Ma maison". J'ai hâte.

Les illustrations proviennent du blog de DD: http://delphinedurand.blogspot.be/

"Les mous" de Delphine Durand
"Les mous" de Delphine Durand
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 12:18

J'ai perdu. Il a gagné. Oscar est retourné à l'école à Waterloo.

Pourquoi? Parce que je suis locataire et donc instable. Parce que j'ai décidé d'habiter Uccle et que si j'habitais Waterloo tout irait bien (disent-ils), parce que je n'avais pas d'inscription dans l'école souhaitée (ce qui est lié au fait que le papa a menacé l'école et que la direction a refusé de l'inscrire; ils ont accepté de le mettre en liste d'attente mais il était 18ème et pour l'autre école, ils ont accepté de pré-inscrire l'enfant mais le juge a trouvé que ce n'était pas valable). Sauf que même si j'habitais à coté de l'école, je ne parviendrais pas à faire le trajet école, boulot, boulot école avant la fermeture de l'école mais on dirait que je suis la seule à le voir.

Bref, je n'ai pas réussi à me faire comprendre. Est-ce ma faute, celle de mon avocat? je n'en sais rien, et c'est là que Césarine m'aide. Car Césarine est la petite héroïne de la trilogie "Les Autodafeurs" de Marine Carteron. Césarine a 7 ans, c'est une autiste Asperger. Elle est admirablement logique mais la plupart des gens ne la comprennent pas car ils s'arrêtent à la surface des choses ou du moins à un niveau qui rend Césarine incompréhensible.

Bref, je lis "Les Autodafeurs" et ça m'aide à rester calme.

Partager cet article
Repost0
29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 15:49

Demain, le juge va communiquer sa décision.

Je me dis que si il ouvre le dossier, j'ai une chance, je me dis que si il se base sur ce qui a été dit, j'ai encore perdu.

Car il est facile de mentir oralement, les preuves sont écrites.

Je vais essayer de décrire comment je me sens, à vif, c'est le premier terme qui me vienne, je me sens à vif, cela résume bien ce mélange de douleur, de peur, de colère et l'angoisse de l'étape suivante, apaisante ou terrifiante.

Je suis au bout de ma propre torture mentale. Je m'auto-noie dans mon verre d'eau.

J'ai perdu le nord et le sud et tous les trucs entre les deux.

Je ne sais pas ce que je vais faire si j'ai encore perdu. Je ne sais vraiment pas.

Dans deux heures, je vais rentrer chez moi et je vais jouer, dessiner ou que sais-je, je vais afficher un sourire et essayer de profiter du moment, de me concentrer sur l'essentiel: la santé, l'amour etc...

Cette nuit quand ma gorge sera trop serrée pour que je me sente respirer correctement, quand mon cœur va s'emballer et mon cerveau s'affoler, je sais que je vais essayer de rester calme et immobile, que je vais penser à ma respiration (inhale, exhale, inhale, exhale oui en anglais souvenir de mon prof de yoga).

Ce que j'espère à ce jour, c'est un peu de paix.

Partager cet article
Repost0
26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 16:40

Je n'aime pas la viande. je crois que j'ai mangé mon dernier steak, il y a plus de 10 ans. je n'ai jamais aimé ça mais j'ai été obligée d'en manger tant que je vivais chez mes parents. C'est le goût qui me dérange. Ensuite, à l'unif, je me suis rendue compte après une année que je n'avais aucune idée d'où se trouvait le rayon viande du supermarché où je faisais mes courses. Au fil du temps, j'ai développé une cuisine végé friendly mais en mangeant encore un peu de jambon, un peu de viande hachée (j'aime le spaghetti bolo), du poulet, de la dinde et du poisson. Rien de bien exceptionnel. Au contraire, au fil du temps, j'ai l'impression que mon alimentation s'est plutôt standardisée. L'homme est végétarien, ni poulet, ni jambon tout cela lui semble infâme, encore une fois, le goût. Le gamin quant à lui aime la saucisse bien davantage que la tourte tomate ricotta courgette mais quand je cuisine les deux alternatives avec et sans viande, il goute les deux et choisit selon son humeur. Quant à C, elle est initiée à la protéine animale à la crèche et a droit à une demi tranche de jambon chez nous par purée. J'aime toujours autant le spaghetti bolo et je ne crois pas que nos légumes soiennt cultivés plus naturellement que nos animaux ne sont nourris, mais si je vois encore une video de plus sur les abattoirs, je vais craquer.

Alors végé pas de soucis pour moi et pour l'homme mais pour les enfants comment fait-on? Une idée? Bref, je vais passer chez la pédiatre.

Partager cet article
Repost0
26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 14:34

Nous avons revu le juge le 18/08. A la sortie de l'audience, je n'avais aucune idée de qui allait l'emporter et je ne le sais toujours pas.

Il a été dit que:

Les deux parents ont des obligations professionnelles mais les miennes semblent avoir moins de valeur car elles sont récentes.

On préfère éviter de changer un enfant d'école même quand il est tout petit et n'a fréquenté que la classe d'accueil pour quelques mois

On demande aux parents de tenir compte de la situation de l'enfant et de la situation globale avant de déménager ou d'accepter un boulot

Cependant on reconnait qu'on doit prendre la situation dans sa globalité (petite sœur et conjoint dans mon cas)

Le passage le plus amusant a été celui où la partie adverse expliquait qu'elle mettait une heure le matin pour faire les 10 km (5 km aller-retour) qui relient le domicile, l'école et le boulot et 1h30 le soir pour faire le même trajet, ce qui était déjà un énorme effort. Le juge lui a donc conseillé d'y aller à vélo. Ce que j'ai trouvé très drôle.

En gros, je ne sais pas, il me semble que la logique et la raison sont avec nous mais je sais maintenant que cela n'est pas toujours ce qui domine dans les tribunaux. Nous serons fixés le 30/08.

Depuis, nous avons convenu que chacun préparerait le matériel nécessaire pour la rentrée dans son école (un peu comme les courses de chevaux, chacun prépare son poulain). J'y prends un étrange plaisir. Certes, il n'aura pas un nouveau sac (car celui de l'année précédente est encore en bon état et d'après mon étude, reste un excellent choix - un petit sac à dos de chez Bakker Made with Love) mais des feuilles à dessin, des pastels, crayons etc...

Je crois que cela me permet de compenser un peu le fait que l'année passée, je n'ai rien pu préparer ni même l'accompagner pour son premier jour d'école (vu que mon bébé était hospitalisé). Comme quoi, quoi qu'il advienne, il y aura déjà un mieux dans la situation. Je trépigne d'impatience pour l'année prochaine, si ça tombe, je pourrais aller déposer mon fils dans une chouette école cette fois... oh quelle folie...

Partager cet article
Repost0
26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 14:20

Je suis encore descendue au bloc opératoire aujourd'hui et j'ai encore croisé un enfant. Tout petit, jaune, immobile dans un lit a barreaux, des perfusions partout. Chaque fois, c'est pareil, mon ventre se contracte, j'ai envie de vomir et de pleurer.

En remontant dans mon bureau, j'ai croisé le Dr D, qui doit être celui que je préfère, voyant ma mine déconfite, il m'a parlé me disant que justement cet enfant allait aller mieux et je comprends alors que ce que je ne supporte pas (en plus du sang hein), c'est la peur. Cette sensation unique qui consiste à aller soi-même volontairement faire un truc (genre se laisser ouvrir le corps par un gars qu'on a rencontré quelques minutes) totalement inacceptable et contre lequel tous nos instincts se révoltent.

L'odeur de cette peur-là m'est insupportable.

Dans ma tête, Bono chante "In a little while, this hurt will hurt no more, oooh oohhh"

Partager cet article
Repost0
10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 13:26

Quand le monde commence à ressembler à Azkaban (pas de joie, pas d'espoir), je me replonge dans l'univers de Gaston Lagaffe et de Calvin et Hobbes.

Je finis toujours par éclater de rire (et je pleure aussi parfois cf l'histoire du petit raton laveur ou du "You squeeze my tears out" )

http://www.progressiveboink.com/2012/4/21/2912173/calvinhobbes

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents